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Bernarda Soledade, Tigresse du Sertão

17,00

Un western brésilien, avec une touche de réalisme magique… 

Roman brésilien
Auteur : Raimundo Carrero ; Illustrateur : Fernando Vilela
Traducteur : Hubert Tezenas

160 pages. 17 €. ISBN : 978-2-918799-47-4

Catégorie :
 

Description

Les gestes de Bernarda sont lents, circonspects. Elle se remet tristement à l’ouvrage – comme si elle voulait reconstituer le fil de sa vie entière, comme si elle cherchait des points de crochet capables de restaurer le passé, le glorieux passé de Puchinana.

Résumé

Sertão du Nordeste du Brésil, une nuit de tempête. La fazenda Puchinãnã, spécialisée dans le dressage de chevaux sauvages, est en pleine décadence. La maison de maître est envahie de plantes rampantes et tout le personnel a fichu le camp, ne laissant sur place que trois femmes. Mais quelles femmes !

Un roman épique, avec vengeances, embuscades, batailles de bandes rivales armées jusqu’aux dents, luttes pour le pouvoir et le contrôle des territoires. Un western brésilien, avec une touche de réalisme magique…

Les obsessions de Raimundo Carrero – désir, remords, trahison, vengeance, mort et religion – sont bien présentes dans ce premier roman. On ressent dans cette œuvre matricielle, écrite en cinq jours, l’influence faulknérienne et le poids des traditions régionalistes du Nordeste brésilien.

Avec des illustrations de l’artiste plasticien Fernando Vilela.

L’Auteur

Raimundo Carrero est né en 1947, et a participé activement dans les années 1970 au Mouvement artistique armorial, qui mêle les arts littéraires, plastiques, scénographiques, etc., en visant « l’exaltation et la diffusion de la culture nordestine du Brésil ». Il a publié plus d’une quinzaine d’ouvrages et a été récompensé à maintes reprises par des prix nationaux, et notamment en 2000 par le Prix Jabuti, le prix littéraire brésilien le plus prestigieux. Il est membre depuis 2004 de l’Académie des Lettres du Pernambouc. Le ton dense et sombre, le climat de violence que Carrero imprime à ses romans, si l’on oublie son affiliation au Mouvement armorial, puise certes ses racines dans le régionalisme brésilien des années 1930, mais ressemble surtout à un auteur comme William Faulkner. En savoir plus 

Lire le début

6 avis pour Bernarda Soledade, Tigresse du Sertão

  1. Cathy

    La violence du pouvoir, de l’honneur et des passions amoureuses dans un récit construit comme un thriller. Une découverte indispensable !

  2. Tagrawla Ineqqiqi

    Bernarda Soledade, Tigresse du Sertão pourrait être une tragédie grecque ou shakespearienne, mais c’est un drame à la fois brésilien et universel. Tout y est : une famille de haut rang, l’inceste, les meurtres, la folie, les fantômes. La tempête gronde. La pluie s’abat sur la maison de maître. Une flamme brûle dans l’hôtel et tandis que la mère laisse toute sa folie s’exprimer, les filles prient et se remémorent les événements qui les ont menées à leur perte.
    La suite sur mon blog : http://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2014/11/22/bernarda-soledade-tigresse-du-sertao-de-raimundo-carrero/

    Critique déposée initialement sur Babelio

  3. Yriarte

    Ambiance entre fantastique, tragédie et western. Souffle poétique, rythme furieux. Un court roman qu’on ne lache pas avant la fin. Des personnages (et des fantômes) qui ne vous lachent pas non plus!

  4. Josiane Malrieu (Amazon Mai 2015)

    Un domaine, une nuit de tempête, une désintégration… Ce qui donne à ce roman l’atmosphère de ces tragédies théâtrales…. En même temps Terriblement poétique…. Tout cela en 150 pages…. Un pur nectar…

    Critique déposée sur Amazon en mai 2015

  5. Andman (Babelio Novembre 2014)

    “Bernarda Soledade Tigresse du Sertão” : voici un titre qui fleure bon le dépaysement et le mystère !
    Je remercie Paula, directrice de la jeune maison d’édition Anacaona axée sur la publication de littérature brésilienne, de m’avoir gentiment adressé cette oeuvre de l’écrivain Raimundo Carrero parue au Brésil en 1973 et traduite en français au printemps dernier.

    La préface écrite par Ariano Suassuna, fondateur du mouvement armorial en 1970, permet de découvrir un genre d’expression artistique qui puise ses racines dans la culture traditionnelle du Nordeste brésilien. le mouvement armorial empreint d’un esprit épique est multidisciplinaire et mêle les arts littéraires, plastiques, scénographiques, etc.

    La couverture et les illustrations intérieures ont été réalisées par Fernando Videla qui, s’inspirant du style nordestin en matière de gravure, a remarquablement traduit en images l’atmosphère tempétueuse et mystique de “Bernarda Soledade Tigresse du Sertão”.
    Ce roman raconte la folle nuit de trois femmes, recluses dans une maison de maître située au coeur du vaste domaine de Puchinãnã. Une épouvantable tempête balaie sans discontinuer la fazenda et les sifflements incessants du vent auxquels se mêlent les hennissements apeurés des chevaux dans les corrals font un vacarme à effrayer les fantômes.
    Gabriela, la mère, vient de revêtir sa robe de mariée et se croit au matin de ses noces. Elle ne s’est jamais remise de la mort de son mari retrouvé pendu dans une grange à maïs.
    Bernarda, l’aînée des deux filles, a pris les rênes du domaine après le décès paternel. Elle dirige Puchinãnã d’une main de fer et, telle une tigresse, a constamment les sens en alerte.
    Inès, tout comme sa soeur, est d’une grande beauté mais se singularise par un côté fleur bleue. La tempête qui gronde ne l’empêche pas de se concentrer sur sa broderie.

    A partir de ce pesant huis clos féminin, Raimundo Carrero revient par de nombreux flashbacks sur l’histoire tragique de Puchinãnã parsemée de luttes armées, de trahisons et de règlements de comptes.
    Émerge la personnalité impitoyable de Bernarda qui dicte ses ordres à des hommes de mains, s’approprie les terres à sa guise, apprivoise les chevaux sauvages même au plus fort d’une grossesse…

    L’ambiance fantomatique de cette nuit d’orage n’est pas sans rappeler l’ultime chanson des Doors : “Riders On The Storm”, composée en 1970. L’amour, la mort, le meurtre, la famille et le destin apparaissent dans les écrits de Raimundo Carrero comme ils apparaissaient dans les paroles de Jim Morrison trois ans plutôt.
    C’est un petit bonheur que d’apprécier de concert ces deux oeuvres convergentes !

    Critique déposée sur Babelio en Novembre 2014

  6. Gouelan (Babelio Novembre 2014)

    Bernarda Soledade, Tigresse du Sertao est un livre lié au Mouvement armorial.
    Roman qui met en scène une famille du Nordeste : les “Soledade”, habitants de la maison de maitre de Puchinana .
    Bernarda en est la tigresse. Dompteuse de chevaux sauvages, véritable tyran, à la recherche du pouvoir absolu, elle n’hésite pas à étendre son domaine, quitte à déposséder de leurs biens les habitants du village.
    Les trois femmes de la famille se retrouvent toute une nuit recluses dans leur maison. L’orage, la pluie, le vent, le martèlement des sabots du cheval, nous plongent dans une atmosphère magique, douloureuse, oppressante.
    Le récit de cette nuit étrange et fantomatique est entrecoupé par des retours dans le temps, qui nous révèlent les évènements du passé. Ces femmes de Puchinana sont emprisonnées par leur destin tragique : ” Les femmes sont le seul destin de Puchinana.”
    On retrouve l’atmosphère magique du livre de García Márquez : “Cent ans de solitude”, avec la présence des morts, qui continue d’obséder les vivants, les harcèle.
    On reconnait aussi la rudesse des personnages, comme dans le livre “Vies arides” de Graciliano Ramos.
    Les femmes de la famille Soledade sont sensuelles, orgueilleuses et dangereuses. Les hommes se comportent comme des chevaux sauvages, des barbares, guidés par la soif de vengeance, le pouvoir.
    J’ai aimé la prose âpre et puissante de Raimondo Carrero, avec ses images concrètes qui nous livrent toute la puissance du déchainement de l’orage, des chevaux , et des sentiments tumultueux des personnages. Livre qui nous plonge dans un univers étrange, singulier, beau et fort.
    De très belles illustrations en noir et blanc de Fernando Vilela, ainsi qu’un très joli marque-page, traduisent bien l’atmosphère magique et puissante du livre. Je remercie les Editions Anacaona de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

    Critique déposée sur Babelio en Novembre 2014

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