Alexandre De Maio, du journalisme engagé en bande-dessinée

Un journaliste-dessinateur influencé par la culture hip hop, engagé sur des thèmes de société

Alexandre de maio_Anacaona

Alexandre De Maio, né en 1978 à São Paulo au Brésil, est un grand fan de hip-hop – élément déterminant pour sa carrière.

Il commence sa carrière de journaliste à 21 ans avec la revue Rap Brasil, qu’il dirigera pendant 10 ans.

En 2006, ce dessinateur-journaliste brésilien publie sa première bande-dessinée, Les ennemis n’envoient pas de fleurs, avec des textes de Ferréz. C’est le début d’une collaboration de dix ans, qui culmine avec Favela Chaos, l’innocence se perd tôt.

Favela Chaos Anacaona

En 2009, il lance le journal Boletim do Kaos (le Bulletin du chaos), sur la littérature marginale/périphérique, lequel est distribué dans les saraus[1] des périphéries de São Paulo. Il fonde le site www.alexandredemaio.com.br, où une grande partie de sa production artistique est en accès libre et gratuit.

À partir de 2010, il publie sur son site du journalisme en bande-dessinées. Il dessine ainsi, pour le plus grand nombre, des grands moments de l’histoire brésilienne, ancienne ou récente, ou s’attelle à certains problèmes de la société comme le SIDA, la prison, les manifestations de 2013, etc. C’est un authentique « vulgarisateur de connaissances ».

En 2012, avec Ferréz au scénario, il publie la bande-dessinée Favela Chaos, l’innocence se perd tôt, sur le thème de la violence dans les favelas du Brésil.

En 2013, il gagne le Prix Tim Lopes de journalisme d’investigation, pour Meninas em jogo : pendant trois mois, il a parcouru les rues du Ceara pour enquêter sur les réseaux d’exploitation sexuelles des filles, notamment pour la Coupe du Monde. Elle sera publiée en 2014 par Courrier International. Il réalise également deux campagnes pour Greenpeace, avec sa technique du « journalisme en bande-dessinée ». Enfin, cette même année, il est finaliste du Prix Abril de journalisme.

Depuis 2014, il dessine régulièrement pour les deux plus grands quotidiens du Brésil, la Folha de São Paulo et l’Estadão.

Lire les premières planches de la bande-dessinée Favela Chaos, l’innocence se perd tôt.

Lire les articles de blog sur Favela Chaos, l’innocence se perd tôt ici ou ici ou sur Alexandre De Maio.

 

 

[1] Événement culturel, où les personnes se réunissent pour s’exprimer ou se manifester artistiquement. La performance est libre. Les activités artistiques pouvant s’y dérouler sont nombreuses : poésie, lecture de nouvelles, danse, musique, peinture, théâtre, etc. Les saraus de littérature sont un des phénomènes majeurs de la scène culturelle brésilienne de ces dix dernières années. Voir « La périphérie, nouveau centre culturel » dans Je suis toujours favela, éd. Anacaona, 2014. Plus d’informations ici.

 

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