Un avant goût de Troupe d’élite 2 dans les faits divers lyonnais …
Parfum de corruption autour d’un superflic lyonnais
01/10/2011
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ENQUÊTE – Placé en garde à vue jeudi, Michel Neyret, numéro 2 de la PJ à Lyon, est soupçonné d’avoir frayé avec des trafiquants de drogue.
Grand flic reconnu, Michel Neyret, 55 ans, numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, a été interpellé jeudi et placé en garde à vue avec sa femme pour une affaire de corruption, de trafic international de stupéfiants et de blanchiment d’argent de la drogue, comme l’a révélé Europe 1. D’autres commissaires, comme l’actuel chef de l’antigang à Lyon, et «quatre magistrats» pourraient être éclaboussés, selon une source proche de cette enquête traitée par les juges Gachon et Robert, de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Paris, avec l’IGS (Inspection générale des services). Ce«scandale» risque de provoquer un «véritable séisme dans la police», affirme cette source.
Chef de l’antigang de Lyon dans les années 80, Michel Neyret a été commissaire de la PJ de Nice dans les années 2000, avant de revenir comme adjoint au directeur de la PJ en Rhône-Alpes. Il est suspecté d’avoir «renseigné et aidé des trafiquants contre de l’argent». Au départ, il y a une saisie de 110 kilos de cocaïne sud-américaine, le 27 novembre, dans l’appartement d’une princesse saoudienne à Neuilly-sur-Seine. Les stups de Paris coffrent quatre trafiquants dont un Vénézuélien et un Iranien, mais deux hommes ont pris la fuite.
«Trouble». Les recherches du «financier» supposé, Gilles T., parti à l’étranger, conduisent les flics jusqu’à «un voyou lyonnais qui se livre à une espèce de trafic d’influence pour circonvenir un policier ou un magistrat afin d’arranger la situation de son ami fugitif», selon une source judiciaire. A travers des surveillances téléphoniques, les enquêteurs suivent les «démarches» de cet «escroc» auprès de«policiers, juges et notables» lyonnais pour «essayer de les soudoyer». Il apparaît que «ce personnage peu recommandable entretient des relations pour le moins troubles avec le numéro 2 de la PJ de Lyon».
Apparemment, Michel Neyret a mordu à l’hameçon ou bien est tombé dans le piège. Les juges confient alors, en mai-juin, le volet «corruption et blanchiment» à l’IGS, la police des polices à Paris. Le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion, est mis dans le secret. Descendu à Lyon la veille de l’arrestation, il a réuni hier tout le service. Les écoutes de Neyret par l’IGS et celles de voyous par les stups livrent, d’après un connaisseur du dossier, des «conversations accablantes pour le numéro 2. On le suspecte d’avoir pris du pognon en échange de beaucoup de choses et d’avoir peut-être détourné de la came».
D’autres policiers et magistrats risquent d’avoir «à rendre des comptes». Certains ayant été «balancés par des truands français et italiens», l’enquête pourrait «s’étendre» à Nice ou à Marseille. Mais, vu les règlements de comptes entre flics et bandits, un haut fonctionnaire de police prône «la prudence» :«Attention que ce ne soit pas un « chantier » monté par des voyous contre des superflics comme Neyret qui les ont fait condamner à de lourdes peines.»…
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Patricia TOURANCHEAU
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