Fille de notables, elle naît en 1910 à Fortaleza mais fuit la ville et sa sécheresse avec ses parents en 1917. Elle y revient quelques années plus tard. Passionnée d’écriture, elle devient journaliste à 15 ans, activité qu’elle ne cessera jamais d’exercer.
Elle n’a que 20 ans lorsqu’elle publie La Terre de la grande soif (O Quinze en portugais, comme la sécheresse de cette année-là).
L’impact de son premier roman est immédiat, et le roman est encensé par la critique. Elle s’inscrit, par sa préoccupation sociale et l’analyse psychologique de ses personnages, dans le mouvement régionaliste nordestin des années 1930.
Elle s’installe ensuite à Rio de Janeiro, ville qu’elle ne quittera plus jamais, mais revient régulièrement dans sa fazenda natale de Quixadá (Ceará).
Elle est en 1977 la première femme à être nommée à l’Académie des Lettres brésiliennes, et en 1993, la première à recevoir le Prix Camões, la plus haute distinction pour un auteur de langue portugaise.
Elle meurt en 2003 à Rio de Janeiro. Elle laisse une œuvre foisonnante : romans (dont certains adaptés pour la télévision), chroniques, feuilletons, pièces de théâtre et de nombreuses traductions (Dostoïevski, Tolstoï et Emily Brontë).
J’essaye, autant que je peux, et avec un succès tout relatif, d’introduire la langue que je parle et que j’entends dans ma région native, à la langue que j’écris dans mes articles de journaux. Je ne le fais par par désir de nouveauté, mais par nécessité. C’est ce que mon aïeul José de Alencar, il y a de cela un siècle, a cherché à faire toute sa vie, et il a fait école.
Bibliographie francophone :
2015 : João Miguel
2014 : La Terre de la grande soif