Au Brésil, poètes et écrivains racontent les favelas

Cette semaine, un bel article d’Aglaé de Chalus du quotidien La Croix sur le phénomène des saraus (ces scènes ouvertes, où tout le monde déclame des textes, poésie ou littérature), et dont les éditions Anacaona sont le porte-voix ! Nous sommes même cités à la fin de l’article 🙂

Quelques extraits :

Au Brésil, poètes et écrivains racontent les favelas

Dans la périphérie des grandes mégalopoles brésiliennes, poètes et écrivains sont de plus en plus nombreux, créant un véritable courant culturel. Mais leur production reste encore souvent ignorée des grandes maisons d’édition. Werlington França vainc sa timidité ce soir et s’avance vers le micro. Il raconte son histoire. Débarqué à la Cité de Dieu à 9 ans, il y vit depuis de petits boulots, a lutté avec ses mots contre la dictature militaire et a publié un livre en 2010. Puis, il déclame un de ses poèmes.

(…) À Rio de Janeiro, près de 130 saraus ont éclos un peu partout ces dernières années, principalement dans la périphérie. La production littéraire y est si florissante, sous des formes si diverses – romans, contes, poésies, bande dessinée – qu’une foire, la Fête littéraire internationale des périphéries, la Flupp, la célèbre depuis 2012.

[Nous, la FLUPP, on connaît chez Anacaona. On a publié plusieurs auteurs issus de ce sarau dans Je suis toujours favela et Je suis Rio notamment]

Julio Ludemir rapporte par exemple la scène décrite dans une nouvelle d’Ana Paula Lisboa, une auteur du complexe de favelas de la Maré à Rio : une jeune femme dans un van – moyen de transport privé privilégié dans les quartiers périphériques pour parer aux manques du système public – étale bruyamment sa vie privée dans son smartphone. « Cette ambiance si typique de la vie carioca est totalement inédite dans la littérature », explique-t-il.

[ça ne vous rappelle rien ? C’est la nouvelle “William” dans Je suis toujours favela !]

Mais les grandes maisons d’édition traditionnelles l’ignorent encore. « Au Festival littéraire international de Paraty, le grand rendez-vous littéraire du Brésil, cette année aucun auteur noir n’est invité », regrette Julio Ludemir. La Flupp édite chaque année plusieurs auteurs et d’autres maisons se sont spécialisées dans la littérature de périphérie, comme les dynamiques Éditions Anacaona à Paris, qui publient des auteurs en français.

Lire l’article en entier de La Croix disponible en PDF ici

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